Devenir maman… ou pas !
Chère madame, on ne va pas se mentir.
La maternité, on t’en parle depuis que t’as 4 ans. Depuis le jour où sous le sapin de Noël, tu as trouvé un poupon tout rond en plastique, avec des bras mous et des yeux qui se ferment quand tu le couches (haha cette bonne blague, qui a déjà vu un bébé qui ferme les yeux comme par magie quand tu le mets en position allongée ? Au pays des « tu-rêves-Geneviève », oui !…). On t’en a parlé pendant les cours de bio/sexualité au collège, qui, soit dit en passant, ne sont rien de plus que des leçons sur la procréation du mammifère musqué, doublés d’une sensibilisation aux MST. Pouce en l’air.
On s’est mis à te parler de maternité dès tes premières histoires sérieuses : « Est-ce que tu aimes Bobby au point de le voir comme le père de tes futurs enfants ?! » (critère sacro-saint suprême pour évaluer le potentiel amoureux du mâle géniteur en puissance). On t’en a parlé ensuite quand tu as passé le cap des études, de l’emménagement en couple, du mariage, le cap des 25 ans, 26 ans, 27 ans… A partir de 30 ans, ça devient même de la survie biologique. La perpétuation de l’espèce repose sur toi. C’est devenu LA question récurrente de toutes les réunions de famille.
« Et toi, c’est pour quand ? Tic-tac, attention, l’heure tourne ! », clin d’oeil + couds de coude + (en option) regard accusateur de ta mère.
Chère madame, la maternité, c’est le centre de ton univers féminin. Si-si. Gare à toi si tu avais d’autres projets, tu deviendrais la lie de la société, monstre égoïste dont l’existence n’a aucun sens sur cette Terre.
Convaincue ou non, on t’a éduquée et formatée pour être mère, c’est un fait. Qui plus est, une « bonne » mère. Comme dans les pubs, oui-oui. Avec le sac à langer toujours prêt, la tablette pour suivre tes mails pros en direct et le string sous le tablier à carreau pour faire plaisir au papa le soir. Avec le sourire, s’il-te-plait.
Article rédigé par une super nana : M.D