Pourquoi les mauvais garçons nous attirent ?

Le mauvais garçon, c’est avant tout celui qui ne nous convient pas.

Difficile de résister au charme des « bad boys » ou plus généralement des garçons qui nous résistent. On ressent une attirance alors qu’on sait pertinemment qu’ils ne nous feront pas du bien ou que cela sera éphémère …

Que celle qui n’a pas craqué une fois dans sa vie pour un mauvais garçon, qui porte une énorme pancarte lumineuse au-dessus de lui, où il est écrit « Attention, briseur de cœur ! » soit sacrée sainte.

Pour notre plus grand malheur, le mauvais garçon, est l’homme qu’il ne nous faut surtout pas, il est doté d’un pouvoir d’attraction inversement proportionnel à sa fiabilité !
Pourquoi un tel manque de lucidité? Pourquoi, malgré ce que l’on pourrait prétendre, la gentillesse n’est pas forcément ce qui nous fait fondre en premier chez l’autre !

Pour y répondre, définissons le terme « mauvais garçon ». Un mauvais garçon, n’est pas toujours celui que l’on pense et ne se reconnaît pas forcément au premier abord. « Un homme n’est pas forcément un bad boy dès le début, ou au contraire il l’est mais ne le sera pas avec nous. Ce sont les sentiments que l’on va éprouver au fur et à mesure de la relation qui vont nous mettre sur la voie.

Nous confondons « résistance » et « virilité »

Finalement ce qui nous attire ce n’est peut-être pas le « mauvais garçon et son côté masculin, viril» mais la résistance. On a tendance à assimiler résistance et virilité, et de se tromper sur ce que l’on ressent vraiment.
Je me souviens, petite, je regardais Candy. Et celui qui me plaisait c’était Albert, avec son regard ténébreux et sa fâcheuse tendance à prendre la fuite quand les choses devenaient sérieuses. Anthony, le prince doux et gentil, je le trouvais super chiant. Idem dans la majorité des comédies romantiques. »

On ne le fait pas exprès mais notre coeur bat tout de suite beaucoup plus vite pour un type un peu volage, un peu secret, qui va nous glisser entre les doigts, nous rappeler quand ça lui chantera, nous faire passer des soirées à vérifier que notre téléphone n’est pas en dérangement. N’est-ce pas ? Vous vous reconnaissez ? Nous aussi ! 😉

J’aurais pu faire ma vie il y a quelques années avec un vrai gentil. Mais la vérité c’est qu’il n’y avait pas de défi, je m’ennuyais. 

Amour ou défi ?

Cette notion de défi, n’a pas grand chose à voir avec l’amour. Je m’en rends compte aujourd’hui
S’aimer, c’est se faire du bien, c’est fabriquer du bonheur. Lorsque l’on est dans une compétition, dans un jeu du chat et de la souris, suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis, on est dans une relation passionnelle, qui a souvent peu d’avenir à long terme, rien à voir avec l’amour d’amoureux …

Mais qu’est-ce que l’on cherche vraiment ?
Souvent, les femmes qui craquent systématiquement pour celui qui ne leur conviendra pas ont eu à se battre durant leur enfance pour obtenir de l’amour et pensent inconsciemment qu’elle ne peuvent aimer et être aimées que de cette façon, dans un esprit de conquête.

Il faut comprendre qu’en essayant toujours de conquérir « le garçon que tout le monde essaie d’apprivoiser », on tente de se rassurer sur son propre cas. Il y a quelque chose de très narcissique dans la démarche. Il se peut que nous n’arrivions pas à nous affirmer, dans une bande et dans la vie, et être la petite amie du mec cool nous donne une stature. Sauf qu’en réalité nous sommes son ombre, rien de plus. 

Croire qu’on va « pouvoir le faire changer »

La question n’est pas tant d’arriver à chopper le bad boy mais plutôt : combien de temps on reste … alors qu’il nous fait souffrir ?

« Ce qui m’avait plu chez Yann au départ, c’était son côté masculin et sauvage, nous confie Sophie, 32 ans. Je m’étais inventée, je crois, que je le changerais, qu’il cesserait d’être cet indomptable écorché vif. J’ai mis cinq ans à comprendre que je m’inventais des histoires. Non seulement je ne l’ai pas changé mais surtout, je me suis rendue compte au bout de cinq ans de vie commune qu’il n’était pas si séduisant. »

Aujourd’hui, après avoir congédié Yann, Sophie coule des jours tranquilles avec son nouvel amoureux, « beaucoup moins ténébreux mais gentil, tout en sachant exactement ce qu’il veut pour nous ». « Je découvre à quel point c’est bon d’avoir confiance, de ne plus me faire un sang d’encre qu’il m’annonce que finalement c’est terminé, qu’il a trouvé mieux ailleurs, ou qu’il s’est trompé. Et le quotidien avec lui, je ne le trouve pas ennuyeux mais doux et reposant ».  

La gentillesse, une qualité pourtant hautement désirable

L’idéal, c’est peut-être un gentil, avec du caractère. Nous n’aimons pas fondamentalement les mauvais garçons. Ce qui n’est pas très attirant, c’est l’incapacité à prendre des initiatives ou des décisions, ce qu’on pourrait qualifier de mollesse.

Mais l’honnêteté, la gentillesse, la tendresse et le respect ce sont des qualités hautement recherchées.

Pour conclure: Il faut s’aimer et se vouloir du bien en amour, avant tout ! Et si la maturité amoureuse finalement, c’était ça ? Désirer quelqu’un qui nous fait du bien et non pas quelqu’un qui brille sur le devant de la scène pour se prouver qu’on peut l’être aussi ? 

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